22 décembre 2006 - 9ème audience


1 – La partie plaignante a déposé devant le juge sa 7ème déclaration écrite présentant les points suivants :
  1) – Nous refusons le volte-face de l’accusé concernant ses propres déclarations (le fait qu’il ait fait la déclaration à titre personnel)
  2) – Ce changement d’opinion est non seulement trop tardif, mais il s’oppose de surcroît aux principes de vérité et de loyauté. Il devrait être débouté.
  3) – Même si la déclaration a été faite officiellement en tant que maire de Tokyo, la responsabilité individuelle dans le cadre d'une infraction doit, selon la loi, toujours être prise en compte.

2 – La partie adverse a présenté sa 5ème déclaration écrite, affirmant que même si la déclaration sur le français reflète l’opinion de l’individu Ishihara, les déclarations sur le nombre d’étudiants de français à Toritsu ont été faites en tant que Maire de Tokyo, la mairie et l’université étant étroitement liées.

3 – Le Juge a demandé à la partie adverse si un arrangement était possible. Le juge devant penser que si Ishihara reconnaissait ses torts, il ne serait pas nécessaire d’aller jusqu’à méler la mairie à cette affaire. Les avocats du maire ont refusé, disant que cette possibilité ne serait pas envisagée.

4 – Le Juge a alors demandé aux plaignants de réfléchir à la suite à donner à ce changement de direction. Ces derniers ont répondu qu’ils réfléchiraient à leurs choix d’intenter un nouveau procès à la mairie de Tokyo, ou de poursuivre l’actuel procès.  

5 – La prochaine audience aura lieu le vendredi 2 février à 13h15. Cette audience portera essentiellement sur le déroulement du procès, il n’y aura pas de déposition.

Avant la prochaine audience les avocats se réuniront pour discuter la question numéro 4, et vous feront part de leurs conclusions.

Lors de la réunion des plaignants, des sympathisants et des avocats le 10 novembre dernier, le risque de se faire débouter pour « erreur d’accusé » dans le cadre du procès actuel a été évoqué. Afin d’éviter d’arriver à une telle conclusion, les personnes présentes se sont montrées favorables à un nouveau procès intenté à la mairie de Tokyo.


27 octobre 2006 – 8ème audience
Retour à la case départ ?


Ce procès a été intenté à M. Ishihara, en tant que personne individuelle.

Lors de la deuxième audience, le juge a demandé aux avocats de M. Ishihara à quel titre ce dernier avait fait sa déclaration concernant la langue française : à titre privé ou en tant que maire de Tokyo. La réponse à la question du juge a été apportée par les avocats de M. Ishihara lors de la troisième audience, le 3 février 2005 : « Il s’agit d’une déclaration faite à titre personnel ». Dès lors, et dans tous les documents rédigés et présentés à la justice par les avocats de M. Ishihara il a été spécifié : « Cette affaire n’a aucun rapport avec la mairie, il s’agit d’une déclaration faite à titre personnel. » Neuf mois plus tard, lors de la huitième audience, les avocats de M. Ishihara changent leur fusil d’épaule en affirmant de but en blanc que : « Cette déclaration a finalement été faite par M. Ishihara en tant que maire de Tokyo, fonctionnaire de l’état, et dans l’exercice de ses fonctions ». Ce procès deviendrait donc un procès fait à une institution publique, ce qui signifierait que les dédommagements et les frais de publication des excuses que nous demandons seraient à la charge des administrés de Tokyo. Cela signifierait de surcroît que la procédure repartirait probablement de zéro ou presque. Le juge - de toute évidence abasourdi - a déclaré : « Je vous ai demandé au début du procès d’être clair sur ce point pour éviter une telle situation et vous me dites aujourd’hui que vous souhaitez revenir sur votre décision ! ». Ce volte-face des avocats de M. Ishihara, - alors que le procès touchait à sa fin - est injustifiable voire inacceptable. La partie plaignante doit maintenant décider d’accepter ou non ce revirement et le faire savoir à la justice avant la prochaine audience. Il faudra choisir entre 2 options : s’agit-il d’un « changement d’opinion inacceptable » ou « d’une contestation trop tardive » ? Le juge décidera si la requête des avocats est acceptable ou non après réception de notre décision. Les plaignants présents à la dernière audience n’ont pu s’empêcher de manifester leur exaspération face à cette situation ubuesque. Il n’est cependant pas impossible d’envisager une reprise à zéro du procès, face, cette fois-ci, à la mairie de Tokyo.